Ce pourrait être le nom d’un personnage de série policière, « Les enquêtes d’Onirique Feuillu ». Mais non. Dans cette saison délicate, le conifère hiératique conserve sa forme, sa couleur, son volume, le feuillu s’agite en tous sens, joue des colorations, tente les mèches, finit par mettre le feu à la forêt, il fait son guignol, comme pour retarder l’échéance. Rien à faire, alors que le collègue résineux reste figé dans sa permanente, le feuillu perd sa substance, squelettise, se résume à sa trame. A la fin, la feuille, la couleur finissent au sol, et constituent désormais l’arrière plan. Reste la trame, les branches, la folie bleutée des lichens, tout cela flotte, se détache du fond. On va vers les taches, les formes indistinctes, le conifère têtu donne l’échelle, le cadre.